Illusion, ou Ensorcellement sanglant

Leldi sembla hésiter un instant. Il savait en effet de quoi Jo était capable, mais ce n’était pas cela qui m’aiderait…
Il revint bien vite à son air dédaigneux, me lançant que je ne savais pas tout, et que je ne pouvais pas tout savoir.

« Parce que tu le peux toi ? »

Alors qu’il me dise ce qui m’arrivait et pourquoi s’il se croyait si intelligent !
Je restais étonnamment calme, bien que je lui aurai bien hurlé dessus. A croire que ce truc qui m’enfonçait de seconde en seconde était contraire à ce que je ressentais vraiment…ou presque, car malgré le calme dont je faisais preuve, un simple geste suffirait pour déclencher la bagarre.
Leldi expliqua qu’il était venu parcqu’il sentait que quelque chose n’allait pas avec sa sœur, ajoutant qu’il ne me savait si agressif,…et si lâche d’être venu au fin fond des bois pour me défouler sur elle…ou du moins c’est comme ca que je comprenais son point de vue.
Peur moi ? La seule pour laquelle j’avais vraiment peur, c’était qu’il arrive quelque chose à Laena. Le reste m’importait peu, mais ca, j’étais sur qu’il ne le savait pas. N’empêche, je me demandais ce que je pourrais répondre à cela. C’est vrai que l’endroit était suspect vu mon comportement… Mais je fini par répondre, ne sachant pas moi-même à quoi m’attendre.

« Nous somme venu ici simplement pour nous promener. Les choses on tourner de la sorte sans préméditation. Et puis même si c’était le cas, je ne vois pas pourquoi je serais venu me cacher ici. »

Pas très convainquant comme réponse… Leldi se tourna vers Laena et se radoucit aussi tôt, lui disant qu’il la ramènerait lui-même au palais. Je me mis devant-elle, montrant ainsi à Leldi que je n’avais pas l’intention de la laisser partir avec lui.

« Elle n’ira nulle part. »

Je serrais les poings, mais je restais toujours excessivement calme. L’écoulement du sang sur ma main avait diminué d’intensité, mais la douleur était toujours là. J’espérais qu’elle me permettrait de me « réveiller ».

- Oui je le peux ! Je sais ce dont Jonathan est capable, du moins en partie. Je sais qui il est, je le connais sans doute autant que toi...

Devant son air beaucoup trop calme pour la situation, Leldi s'approcha de Lucas. Ce dernier s'interposa alors entre mon jumeau et moi tandis que Leldi m'incitait une nouvelle fois à le rejoindre.

« Nous sommes venus ici simplement pour nous promener. Les choses on tourner de la sorte sans préméditation. Et puis même si c’était le cas, je ne vois pas pourquoi je serais venu me cacher ici. »

- Ah oui ? Et pourquoi me dirais-tu la vérité ? Je ne te fais décidément pas confiance le moins du monde ! Tu pourrais très bien nous mentir... Tu ne nous dis rien sur tes origines, tu apparais et tu te proclames gardien ?! Comment te faire confiance ? Et si tu étais du côté de Jonathan ? Si tu travaillais pour lui ? Tu essaies d'enfoncer Laena pour son compte, n'est-ce pas ? Tu veux qu'elle se sente encore plus coupable, qu'elle abandonne ?! Tu n'es qu'une ordure, Lucas ! Enfin, si c'est bien ton prénom...

Leldi approcha de Lucas et lui envoya une droite en plein visage, histoire de l'éloigner. Il me saisit ensuite la main et nous nous éloignâmes de Lucas. Cependant, alors que je pensais que nous allions partir, il me lâcha plus loin et revint sur ses pas, dégainant son arme.

- Rentre, je le retiens. Nàmo t'attend sur le sentier...

Leldi m’affirma qu’il pouvait en effet tout savoir. Quelle prétention. Mais je ne m’arrêtais pas la dessus. Je l’écoutais sans rien dire, le visage impassible alors qu’il enfonçait le couteau dans la plaie. Que pouvais-je dire sur mes origines si je ne les connaissais pas moi-même… ?
Alors qu’il se défoulait sur moi, j’eu comme un frisson qui remonta le long de ma colonne vertébrale. J’avais comme l’impression qu’il n’avait pas faut sur un point…ou plutôt il avait raison sur toute la ligne, mais une chose attira mon attention. Il venait sans s’en rendre compte de répondre à une grande question : pourquoi étais-je dans cet état. Je me doutais déjà que Jo était derrière tout ca, mais je ne savais pas pourquoi. Hors, Leldi venait de m’éclairer.

Tu essaies d'enfoncer Laena pour son compte, n'est-ce pas ? Tu veux qu'elle se sente encore plus coupable, qu'elle abandonne ?!

C’était une hypothèse à ne pas écartée, mais le fait se savoir ca ne semblait pas pouvoir m’aider plus qu’autre chose…
Leldi me sortis de mes pensées intérieur d’un bon coup de poing en pleine figure. Il avait attrapé la princesse avant que je ne puisse me reprendre. Alors comme ca j’étais une ordure ? Quand à ce qui était de mon prénom…tout comme le reste de ma vie, cela resterait une éternelle question sans réponse…
J’attrapais lentement le manche de mon épée et attendit que Leldi me fasse à nouveau face. J’étais soulager que Laena s’éloigne enfin, mais je redoutais le combat qui allait suivre. AU fond, j’espérais que mon état actuelle m’aide a le mettre au tapis. Cela aurait été une profonde satisfaction personnelle pour être honnête.

« C’est marrant que tu me dise ca. Je me suis toujours demander dans quel camp tu étais. Je suis peut-être une ordure, mais moi au moins je sais ce que je veux, et je ne me fais pas la guerre en permanence. Je ne suis pas sur que tu puisses en dire autant.»

- Comment oses-tu douter de moi ? Je sais ce que je veux ! Et mon camp n'est pas une question qui se discute ! J'appartiens à la Cité, Monär me répugne ! Il n'y a que les gens comme toi pour s'allier avec ce foutu prince...

- Tu sais ce que tu veux ? Vraiment ? Et que veux-tu donc ?? Tu cherches une famille, une attache ? Tu veux te montrer utile alors tu t'inventes un devoir factice ? Nous n'avons pas besoin de toi ! Nous nous débrouillons très bien tous seuls ! Tu n'es qu'un fardeau, rien de plus ! Je n'arrive pas à croire que Laena ait pu se livrer à Jonathan pour toi...

« Il faut croire que nous ne somme donc pas si différent. »

Leldi avait beau dire ce qu’il voulait, je savais ce qui le torturait au fond de lui…ou plutôt ce qui me dirigeait le savait. Lui aussi se cherchait, quoi qu’il en dise.
J’eu un sourire narquois malgré ses paroles blessantes. Il avait raison, je ne savais pas ce que je voulais. J’étais guidé par un objectif dont je ne connaissais même pas l’origine. Je ne cherchais pas de famille, cela m’était inutile dans ma quête…mais ma quête de quoi ?
Je m’étais sentit plus d’une fois un fardeau inutile, bon à rien. J’étais faible et jusqu’à maintenant je n’avais pas été d’une grande aide, bien au contraire. A croire que je n’avais même fait qu’accélérer les choses. Mais bizarrement, je continuais à avancer et à faire de mon mieux, pousser par je ne sais quelle force. Il souffrait peut-être des sentiments qui s’opposaient en lui, mais il ne comprenait pas que je puisse souffrir de ce mystère qui m’entourait. Ce mystère que l’on retournait constamment contre moi.

Alors que Leldi se précipitait sur moi, arme au point, un élan de colère me submergea. J’esquivais son attaque avec une rapidité que je ne me connaissais pas, et frappais à mon tour avec force.

- Toi et moi sommes aux antipodes l'un de l'autre, Lucas ! Ne me compare pas à ta petite existence minable et sans valeur aucun ! Tu es seul, bien seul, et tu le resteras toujours !

- Tu es incapable de te battre ! Même à nos entrainements, je te battais sans utiliser toute ma force alors que tu t'essoufflais ! Tu ne sers décidément à rien...

Leldi devait surement être aux anges. Depuis le temps qu’il attendait pour me sortir mes quatre vérités. Mais malgré le fait que ces paroles me blessaient de plus en plus, je ne réagis pas. Etrangement, je n’avais plus l’impression d’agir contre ma volonté. A croire que ce que je ressentais était en parfait accord avec ce que cette chose voulait que je ressente. Mais ce n’était pas pour autant que je me sentais libéré, loin de là.
Rageur, je fis un faux mouvement et Leldi me blessa à l’épaule. Heureusement pour moi, c’était la droite. Serrant les dents, je ne m’en préoccupais gère et attaquais de nouveau. Il avait raison, sur toute la ligne, et cela n’en faisait que plus mal. Je ne sentais plus ni ma douleur à la main, ni celle à l’épaule, allant jusqu'à tenir mon épée des deux mains, assurant ainsi ma prise.
La douleur morale l’emportait sur la douleur physique. Ce qui en soit n’était pas du tout une bonne chose. Mais je sentais que cette fois je ne me laisserais pas avoir, quitte à finir en match nul, il était hors de question que j’abandonne. Je m’étais déjà assez fait humilier comme ca, je ne lui laisserais pas en plus le plaisir de me battre une fois de plus. Il fallait au moins que je sauve ca… En tout cas, je n’osais pas imaginer comment les choses allaient se dérouler après cette histoire. Leldi voulait déjà ma mort…ou du moins ma disparition de la surface de ce monde, et je ne voyais pas du tout comment expliquer à Laena mon état…Au fond, peut-être que le vœu de Leldi serait réalisé plus vite que prévus.
Mais tant que maintenant, je n’étais pas maitre de mes actes…ou presque.

« Ca doit te soulager n’est-ce pas ? Depuis le temps que tu attendais ce moment… Vas-y, défoule-toi ! »

Il frappait avec force, et j’évitais ses coups avec difficulté, mais pour une fois, je ne m’en sortais pas si mal. Enfin, je tenais le coup dirons-nous… Je réussis même à l’atteindre sur le flanc gauche, mais rien d’important…

Lucas réussit presque miraculeusement à toucher Leldi au flanc gauche, mais la plaie était bénigne. Ce n'était pas comme si mon frère ne savait pas se défendre. De toute façon, après une dizaine de secondes, le sang avait déjà arrêté de couler. Mais cela le mettait d'autant plus de mauvaise humeur, il n'aimait pas être touché par un débutant ! Mine de rien, il était très orgueilleux et possédait un amour propre immense ! Alors, il n'avait pas besoin de la permission de son adversaire pour se "défouler" sur lui... Il était le Prince, il faisait ce qu'il voulait. De plus, il avait une excellente raison pour s'opposer à Lucas, et celle-là, il n'allait pas la laisser passer !

- Certainement pas autant que toi, je pense ! Ce qui me soulagerait réellement, ce serait que tu disparaisses à jamais ! Mais ça, si je ne me mouille pas un peu les mains, ça n'arrivera pas avant un certain temps... Jusqu'à ce que tu te fasses tuer par Jonathan, en fait !

A cette pensée, il eut un léger sourire en coin, un rictus. Cela lui aurait tellement plu, que Jonathan s'occupe du cas de Lucas bien avant. Mais alors il n'aurait pas vraiment eu le plaisir de lui ôter le dernier souffle de ses propres mains...
Leldi frappa à nouveau et perfora les côtes de Lucas. Il garda son épée enfoncée dans le corps du jeune homme, plaquant son regard dans celui de sa victime.

- Quand vas-tu te décider ? Je te laisse une dernière chance : si tu t'enfuis sans plus tarder et que tu ne reviens plus jamais dans les parages, je te laisse en vie...

« Je ne comprend pas que tu veuille tant ma mort, moi qui ne suis rien à tes yeux…Tu es plutôt contradictoire. »

Leldi semblait décider à m’achevée cette fois. Mais en aurait-il seulement le courage ? Alors que je me préparais à frapper une nouvelle fois, la Leldi profita de l’ouverture pour atteindre son but. La surprise me figea sur place, suivie par un élan de douleur qui se répandit lentement dans tout mon corps. A cette instant, je compris que j’étais bel et bien libre et que j’avais retrouvé toute ma conscience. Le nom de Jo me vins à nouveau à l’esprit, mais je ne pris pas le temps d’y réfléchir plus que cela.
Mes bras retombèrent, ballants, le long de mon corps, mais je maintins toujours le plus fermement possible mon épée. Malheureusement pour moi, mes jambes me trahirent et je me retrouvais à genoux face à Leldi, soutenant malgré tout son regard d’une façon que j’espérais ferme. Je voulu aussitôt me relever, mais sa lame figée dans mes cotes m’en dissuada bien vite. Il me fit alors une offre des plus déshonorante, me proposant de ma laisser la vie sauve si je disparaissais immédiatement, où plutôt, si je m’enfuyais…
Je me permis un moment de silence, en profitant pour assurer ma voix.

« Quoi que tu en pense,… j’ai moi aussi une fierté. Si tu n’a pas le courage de me tuer,… dit le franchement… au lieu de jouer les bonnes âmes sensibles. »

A mon grand soulagement, j’arrivais encore à parler sans trop entrecouper mes phrases. Je réussis même à lui lancer un sourire narquois.

« Tu as peur de se qu’en dirais ta sœur n’est-ce pas ? Elle s’est déjà tellement éloignée de toi,… alors savoir que tu m’as tué n’arrangerait en rien les choses…à moins que tu n’aies l’intention… de lui mentir ? »

Les yeux de Leldi semblèrent sortir de leur orbite en entendant les paroles de Lucas. Il reprit violemment possession de sa lame, blessant plus encore le jeune homme au passage. Il ne supportait pas qu'on lui parle de cette manière, et encore moins un insecte tel que Lucas !

- Je peux te tuer à tout moment, et rien ne m'en empêchera, pas même elle ! Après tout, elle a bien tué notre mère ! ...

Après avoir hurlé cela dans un excès d'hystérie, Leldi ne rajouta rien, bloqué par ses propres paroles. C'était sorti tout seul, alors que lui-même se persuadait du contraire. Il savait que ce n'était pas moi, il l'affirmait haut et fort, il le criait, il me l'assurait... Mais au fond de lui, un doute persistait pourtant, sans qu'il puisse s'en débarrasser. C'était inconscient, indépendant de sa volonté. Il n'y était pour rien, il était mon jumeau, ce que je prenais pour acquis ne manquait pas de le toucher...

- Écoute ce que tu me fais dire... reprit-il plus calmement. Je t'ai laissé le choix, et tu as refusé la voie de la passivité, soit ! Je me ferai un plaisir de t'éliminer !

J'avais tout entendu de leur discussion. Les paroles de mon frère m'avait choquée... Celles de Lucas l'avaient fait plus avant. Cependant, je ne pouvais plus laisser ce combat arriver à son terme ! Je pensais qu'ils allaient se bagarrer "gentiment", comme d'habitude. Mais je ressentais la détermination de mon jumeau à en finir une bonne fois pour toute, et je ne pouvais pas le laisser faire !
Je revins sur mes pas à vive allure et m'interposai juste à temps, alors que Leldi s'apprêtait à baisser sa lame pour achever Lucas. Mon frère retint son geste alors que nos regards se croisaient. J'y relevai de la haine envers le jeune homme que je protégeais, de l'orgueil, de la douleur, et aussi de la peur... La peur de ses propres paroles, de ses propres états-d'âme. La douleur de son affirmation et de la perte de l'être cher. L'orgueil blessé par les paroles d'un autre...

Ca suffit, arrête...

Après quelques secondes, il baissa enfin son arme. Il semblait si abattu... Je comblai la distance entre nous et l'enserrai de mes bras, afin de lui apporter un quelconque soutien. Il répondit à mon geste et me serra à son tour contre lui, avec force, après avoir lâché son épée. Nous restâmes dans cette position, comme cherchant à ne faire plus qu'un tous les deux, durant un long moment avant que je m'éloigne de lui. Il résista cependant un instant pour ne pas que je recule, mais laissa bien vite tomber. Je me tournai alors vers Lucas qui était toujours à terre. Il était blessé, il fallait le ramener à la Cité.

Tu as repris tes esprits ? lui demandai-je en m'agenouillant devant lui pour tenter de l'aider à se relever.

Alors je perdais peu à peu contenance, Leldi retira sans retenue son épée de mon corps. Je me retrouvais plier en deux, la respiration courte, serrant les dents, comme si cela pouvait apaiser la douleur. Je serrais mes bras autour de moi, appuyant sur la plaie en espérant limiter la perte de sang, mais je saignais de toute façon de l’autre coté… Les paroles de Leldi m’atteignirent à peine, je ne l’écoutais plus. Au moment je relevais la tête, je le vis près à frapper. Mais alors que je me voyais déjà mort, Laena s’interposa entre nous, interrompant ainsi le geste de son frère. Nous restions immobiles quelques secondes, puis Leldi se décida à baiser son arme. Je ne le voyais pas d’où j’étais, car Laena se trouva face à moi. Quand elle s’approcha de lui et l’enlaça, je baisais les yeux, dégouté. Le temps semblait s’écouler horriblement lentement, et en même temps beaucoup trop vite. La tête me tournait et j’avais du mal à garder une vue net.
Après ce qu’il me sembla une éternité, je sentis Laena à coter de moi. Celle-ci me demanda si j’avais repris mes esprits. Je hochais simplement la tête sans répondre et me redressais quelque peu, mais gardant toujours les yeux rivé au sol. Après un moment, je me remis debout tant bien que mal et fusillais Leldi du regard. J’avais du mal à me tenir debout, mais face à lui, ce n’était tout compte fait pas si dure. Je voulu me tourner vers Laena, mais détournais à nouveau le regard en marmonnant.

« Rentrez, ca vaut mieux… »

Alors que je voulais l'aider, il me conseilla de rentrer. Selon lui, cela valait mieux, dans cette situation. Je ne savais pas si le laisser dans cet état était une réelle bonne idée, mais je ne pouvais pas non plus oublier ses précédentes paroles d'un seul coup. Alors, je décidai qu'il avait raison, et que je rentrerai avec Leldi. De toute façon, c'était ce que je désirais : revenir me reposer dans ma chambre. Un peu de calme ne me fera certainement pas de mal, loin de là !

Très bien, mais ne tarde pas trop à nous suivre...

Je redoutais qu'il ne décide de rester ici et qu'il ne se retrouve en mauvaise posture dans son état. Le laisser comme ça là ne m'inspirait pas confiance, et je culpabilisais déjà un peu de l'abandonner, baignant dans son propre sang...

- Viens, on y va. Père te cherchait... dit mon frère en interrompant mes doutes. Je hochai la tête et me relevai avant de le suivre. Son cheval n'était pas loin et nous montâmes tous les deux dessus, partant ensuite au trot pour ne pas rentrer trop tard...

[Terminé]

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