Simple balade [libre]

Je marchais depuis une bonne heure dans les rues de la citè. Je ne faisais que tounrer en rond, perdu dans mes pensées.
Il faisait relativement beau ce jour là. Ni trop chaud, ni trop froid. Une légère brise ébouriffait mes cheveux et raffraichisait l'air que j'inspirais profondément.
Les choses étaient calmes pour le moment. Je m'était alors accordé une petite balade sencée me changée les idées. Au lieux de cela, j'étais tellement ailleur que je manquais plus d'une fois de me prendre quelqu'un, voire un mur à deux ou trois reprises.
C'est d'ailleur en m'en prenant un que je décidais de m'arrêter. Je me trouvais près d'une petite ruelle donnant sur une rue plus fréquentée.
Je m'appuiais contre le mur que je m'étais pris quelques seconde avant et soupirais.
J'avais perdu le fil de mes pensées. Ce n'était pas plus mal.
Mais j'eu tôt fait de me replonger dedans, prennant soin de changer de sujet. Sans plus de succès, car je me plongais dans les souvenirs. Ceux-ci déffilaient à vive allure, faisant parfois une pause sur les instants important. L'annonce de ma mission par exemple. Elle mon arrivée ici, dans la Cité. Puis mes pensées se tournère vers Laena et je sursautais alors, me rappelant du temps qui s'écoulait contre mon gré.
Je réfléchit un moment afin de savoir plus-ou-moins depuis combien de temps j'était partit, mais ma mémoire ne m'aida pas pour cette simple question posée à moi même.
Je jurais en silence de perdre ainsi mes notions principales (dans ce cas-ci, le temps) et me redressais pour reprendre mon chemin en sens inverse.
Je regardais autour de moi pour me repérer,...ce fût en vint. Je n'avais quand même pas réussis à me perdre?! Ce serait le comble du comble. D'accord, je ne connaisais pas tout les moindre recoin de la ville, mais bon, je savais quand même me repérer au minimum...
L'évidence me disait qu'apparament ca ne suffisait pas.
Après un moment d'ésitation je décidais de rejoindre la grande rue située sur ma droite. Mieux vallait que je reste près de la foule.
Je regardais alors sur ma gauche...puis sur ma droite. Je ne vit rien qui fut susceptible de m'aider. Après un haussement d'épaules, je me décidais à aller à droite. Je finirais bien par arriver quelque part...en espérant ne pas perdre trop de temps. Comme si je n'en avais pas asser perdu comme ca...

Depuis que j'étais rentrée, j'étais restée enfermer au palais sans avoir la force de sortir dehors. Mais cette fois-ci, je voulais voir Lucas et l'on m'avait annoncé qu'il était sorti se promener. J'avais besoin de parler à un ami et j'avais tout de suite pensé à lui.
J'avais enfilé un fin manteau, car il ne faisait pas trop froid, mais la chaleur n'était pas non plus étouffante. Cependant, je ne voulais pas risquer de tomber malade à peine revenue chez moi !

Je sortis donc dans les rues, essayant tout de même de passer inaperçu. Je ne voulais pas avoir à répondre aux questions de notre peuple sur ce qu'il s'était passé, et leurs condoléances m'auraient fait plus de mal que de bien.
Cela me faisait d'ailleurs beaucoup de bien de respirer à nouveau, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Les différentes odeurs flottants dans les rues m'étaient agréablement familières : le bon pain sorti des fourneaux, les patisseries, la soupe,... Tout sentait si bon ici ! Mais ce qui m'était le plus bénéfique était bien entendu l'air même. De l'oxygène, le parfum de la liberté retrouvée !

Là-bas, il faisait sombre, et je ne pouvais sortir que très rarement dans le parc renfermé du palais. Je me sentais à l'étroit dans ma chambre, et perdue dans les couloirs qui me jouaient sans cesse de mauvais tours. C'était tout le contraire de ma belle Cité, que je connaissais depuis toute petite !

Cherchant Lucas, bien camoufflée sous un capuchon qui me recouvrait le visage -petite précaution-, je parcourus les rues durant une bonne heure. Où était-il donc passé ?
Je commençais à réellement désespérer lorsque je l'aperçus enfin. Il semblait s'être perdu dans la ville et cherchait sans doute son chemin. Je vérifiai que personne ne pouvait me voir et me dépêchai de le rejoindre. Sans un mot, je me mis à marcher à côté de lui. Lui seul pouvait me reconnaitre sans me voir, dans les longues allées remplies de gens. Enfin, celle où nous étions était pour l'instant vide.

Je ne levai pas les yeux vers lui et continuai d'avancer en silence. En fait, je réclamai seulement sa présence. Je voulais lui parler, au départ. Mais maintenant que j'étais près de lui, je sentais que je n'avais pas besoin de plus pour l'instant. Le seul fait qu'il soit à mes côtés m'était précieux. Il était en quelque sorte mon meilleur ami...

J'avais l'horrible impression de tourner en rond. Je n'arrivais plus à me repérer. C'était comme si je n'avais jamais mit les pieds dans cette ville. Je tounais une nouvelle fois dans une rue qui me semblait tout à fait inconnue, soupirant en voyant qu'elle était vide. Je voulu rebrousser chemin mais une silhouette attira mon attention. Elle venait vers moi. Je repris alors ma marche, attendant qu'elle me rejoigne. Laena. Elle se mit à côter de moi et on marcha en silence pendant un moment. Elle était camoufflée par un capuchon et faisait attention à ne pas être reconnue.
Je fût soulagé de la voire, et heureux aussi. Je suivias son rythme, regardant devant moi, tranquil. Après de longue minutes de silence, je ne pu retenir un petit rire. Je tournais légèrement la tête vers elle et lui dit en souriant, toujours en regardant droit devant moi:

"Je comprend que vous ne voulez pas être reconnue, mais habillez ainssi vous pourriez attirer les soupçons sur vous."

Ma remarque n'était pas méchante, loin de là, mais un passant nous avait regardé d'une façon telle que je juererais qu'il nous avait pris pour des gens pas net.
Evidament, cela m'étais tout à fait égale. C'est d'ailleur pourquoi j'en ai ris...
Je me redressais et la regardais enfin, toujours en souriant. La voire dehor me faisait plaisir. Depuis le temps qu'elle n'était plus sortie, j'avais fini par m'inquièter. Je me dit qu'il vallait mieux trouver un endroit tranquil afin qu'elle puisse respirer pleinnement, sans passer pour une voleuse ou quoi que ce soit d'autre. C'était impenssable que des gens puisse penser cela, mais dans le cas présent, ce serait fonder.

"Enfin décidez à prendre l'air à ce que je vois. Comment allez-vous?"

Il se tut lui aussi durant un long moment. C'était agréable de pouvoir marcher ainsi à l'air libre, dans le calme. Même si la plupart des rues étaient bondées et résonnaient de mille bruits divers, c'était le calme absolu comparé à l'agitation du palais de Monär.
Tranquillement, nous avancions côte à côte sans nous presser. Bientôt, il tourna à peine la tête vers moi et finit par me reprocher mon acoutrement fort peu recommandé pour passer inaperçu comme je le désirais. Certes, l'on pouvait chercher à savoir ce que je "mjotais", mais au moins personne ne pouvait entrevoir mon visage, ni deviner qui j'étais ! C'était là tout ce qui comptait.

"Qu'importe les soupçons, je les mérite tous. Le plus important est que l'on ne sache pas qui je suis, et cette tenue est parfaite pour cela."

Je fis mine de ne pas remarquer le passant qui me lorgnait étrangement. Qu'il nous prenne pour des personnes mal saines, cela m'importait peu. Et puis, après tout, il n'avait pas vraiment tort...

Le jeune homme marchant près de moi se redressa et me regarda. Je pris le risque de lever les yeux à mon tour, croisant son regard qui m'avait beaucoup manqué durant tout ce temps.
J'acquiesçai doucement d'un signe de tête pour répondre à son affirmation.

"Oui, je ne voulais plus rester enfermer. Non pas que je sois claustrophobe, mais la solitude commençait à me peser plus que la présence d'une tiers personne !"

Je soupirai et me tus durant plusieurs minutes. Je ne savais quoi répondre à sa question.Je n'allais pas bien, loin de là ! Mais je ne voulais pas l'inquiéter plus encore que je ne l'avais déjà fait. De plus, j'étais mal par ma faute, et cela ne servirait à rien de crier mes peines haut et fort à qui le veut.

"Je me remets doucement de la mort de ma mère... Je dois avouer qu'elle me manque beaucoup ! Mais il est impossible de revenir en arrière..."

Je baissai les yeux et scrutai les pavés de la rue où nous marchions. Il faisait plus calme depuis que nous avions tourné, et personne ne semblait être dans les parages.
Je me rendis compte que si je continuais à montrer cette attitude, il s'inquiéterait bien plus encore. Aussi décidai-je d'en revenir à un sujet bien moindre et beaucoup plus futile.

"Combien de fois devrais-je te dire de me tutoyer ?! Je n'aime pas que l'on me vouvoit, surtout venant de personnes que j'apprécie beaucoup !"

La jeune femme, parcque c'est ce qu'elle était à mes yeux, me répondit que les soupçons l'importaient peu du moment que l'on ne la reconnaisse pas. Je pouvais très bien comprendre pourquoi. Depuis son retour, Laena était rester très...'mystérieuse'. Certe la mort de la reine devait y être pour beaucoup, mais je préssentait qu'il y avait autre chose. Une chose qui l'attristait profondément et qu'elle cherchait à cacher. Comme si elle avait honte.
Elle leva alors les yeux vers moi et nos regares se croisèrent. Je ne pu m'empêcher de sourire malgré mon inquiètude envers elle. Cela faisait si longtemps que nous n'avions pas été tout les deux, à marcher calmement.
Elle m'expliqua que la solitude commencait à lui peser et qu'elle ne voulait plus rester enfermée. Je trouvais que cela était une bonne chose qu'elle sorte enfin de l'ombre, et j'espérais qu'elle finirait par se libérer de ce secret qui l'étouffait ainsi et qui la rendait si malheureuse. Chose qui m'attristait plus que tout.

En réponse directe à ma question, j'eu droit à un soupire suivit d'un long...du moins je le trouvais long, silence. Ce silence m'en dit asser pour qu'elle n'ai pas besoin de répondre. Mais elle fini par me dire qu'elle se remettait doucement de la mort de sa mère, qu'elle lui manquait beaucoup mais qu'il était impossible de revenir en arrière. Ces derniers mot me semblairent superflux, bien qu'ils n'aient rien d'anormales.

"La reine nous manque à tous. Mais, comme vous dites, on ne peut revenir en arrière..."

Je tournais à nouveau mon regard vers elle. Son visage était camoufflé par le capuchon. Je baissais alors mes yeux à mon tour, respectant sa tristesse et son silence.
Mais celui-ci fût de courte durée. En effet, elle enchaina sur un sujet tout à fait anodin, me morigénant sur le fait que je la tutoye encore. J'eu un petit sourire coupable et pinçais les lèvres, comme un enfant pris en flagrant délit de gourmandise.

"Je suis désolé. Si vous...tu ne me l'a pas dit une fois, tu ne me l'a pas dit cent. Je me suis pourtant promis de perdre cette 'mauvaise' habitude."

Je lui sourit, bien que je ne voyais toujours pas son visage.
Ses derniés mots me firent plaisir, même si , sans être égocentrique, je le savais déjà.
Je m'étais habitué à la tutoyer, mais son absence m'avais un peu débousolé et je n'avais pus éviter de reprendre mes vielles habitudes, comme vouvoyer toutes les personnes m'étant supérieures, proche ou pas.

Le fait qu'elle me fasse cette remarque me remis les pendules à l'heure, et je pus mettre un peu d'ordre dans mon esprit qui étais, jusqu'alors, complêtement embrouiller. Je m'était poser tellement de questions depuis son départ précipité que j'en était arrivé à ne plus savoir ce que je faisais ici.
J'avais faillis à ma mission, et je n'ai rien fait pour réparer cela. Intérieurement, je ressemblais à un zombi. Et j'étais sûr que cela c'étais refleté sur mes humeurs. Mais ca, la princesse n'avait pas besoin de le savoir. Elle avait déjà asser de soucis comme ca. Et puis elle était revenue, rien d'autre ne comptait pour le moment.

Voyant qu'elle voulait apparament changer de sujet, je ne posais plus de questions indiscretes et tentais de continuer sur un sujet tout aussi anodin.

"Tu souhaite aller quelque part en particulié? Je propose un endroit calme ou tu pourrais retirer ce capuchon et profiter plainement de l'air frais. Qu'en pense-tu?"

Je préférai ne rien rajouter sur la mort de ma mère. Je ne voulais plus y penser, même si ce souhait était impossible à réaliser.
Il s'excusa d'avoir encore oublié de me tutoyer. Mais il était vrai que j'étais partie durant plusieurs mois et que les habitudes pouvaient vite se perdre, comme elles se prenaient.

"Ce n'est rien, tu es tout excusé."

J'osai un sourire dans sa direction pour le rassurer comme je le pouvais. Mais bien vite, mon regard se reposa sur les pavés qui offraient un spectacle identique chaque seconde.
Je ne savais plus quoi dire. Je voulais seulement marcher en silence, et pourtant quelque chose en moi voulait parler. J'aurais voulu tout lui révéler, mais c'était loin d'être la meilleure idée pour le moment. Après tout, nous étions en pleine rue, je ne pouvais pas avouer comme cela ce crime qui me rongeait !

Je marchai dans un silence qui me semblait pesant, lourd, oppressant. Enfin, il le brisa pour me proposer de nous retirer dans un endroit plus calme que les rues. Mis à part le palais-même, je ne voyais pas vraiment quel lieu ici pourrait répondre à cette caractéristique !

"Eh bien, à vrai dire, j'accepte ta proposition avec grand soulagement ! Nous pouvons peut-être nous rendre dans le parc du palais. Il nous est hélas impossible de sortir dans la plaine... ce serait trop dangereux !"

Je soupirai intérieurement à cette idée. Moi qui aimais tant cet endroit depuis que j'étais toute petite. J'y allais alors tellement souvent, accompagnée de mon frère au début, puis seule pour y rencontrer mon prince mystérieux. Ce même prince qui était à présent la cause de ma plus grande honte...

"Qu'en dis-tu ?" demandai-je pour couper court à mes pensées qui retournaient encore une fois vagabonder de ce mauvais côté.

La princesse m'excusa avec un sourire. Je fût soulagé de voire qu'elle n'avait pas perdu son magnifique sourire qui la faisait rayonnée. Malheureusement, son regard se posa de nouveau sur le sol, et je devinais que son sourire était un peu forcé. Je la regardais tout en marchant, ne sachant pas trop ce que je cherchais à la 'fixer 'ainsi. Peut-être espérège pouvoir transpercer sa carapca et mettre enfin le doigt sur ce qui la rongait?
Ces reflexions semblaient nous absorber tout les deux. Et Laena sembla soulagée lorsque je lui proposais de rejoindre un endroit plus calme.
J'en eu la confirmation lorsqu'elle me dit qu'elle acceptait ma proposition avec soulagement. Elle proposa le parc du palais. Ce n'était pas vraiment à cela que je pensais...même si je n'avais auncues idées précises d'un lieux particulié. Et puis sa remarque n'était pas à ignorée. La plaine n'était pas des plus sure pour le moment. Bien que je fût certain qu'elle mourrait d'envie d'y aller.
Pesant le pour et le contre, je fût ramené à la réalitée quand elle me demanda ce que j'en pensais. Je réfléchit encore un moment.

"Et bien...c'est vrai que ce serais le meilleur endroit où l'on pourrait aller. Mais tu ne souhaite pas faire un saut à la plaine, juste quelque minutes? Tu ne risque rien si je suis là,...et puis il a peu de chances pour qu'on ai des ennuys sur quelques minutes non?"

J'étais tout à fait conciant de se que nous risquions en allant là-bas. Mais, intérieurement, j'esperais que cela pourrait la faire sourire une fois encore, la rendre heureuse. Bien sur il était hors de question que l'on s'y attarde, mais je voulais au moins lui faire se plaisir. Et puis j'avais ammasser asser de colère sur ces derniers mois pour en mettre plein la figure à qui-quonque oserait venir semer le trouble.

La plaine... je la connaissais par coeur ! Lorsque nous sortions de la forêt qui protégeait la Cité, l'herbe verte s'étendait à perte de vue. Le ruisseau la coupait en serpentant à travers les fleurs et les plantes. Les oiseaux venaient y chanter, les papillons voyagaient en agrémentant le ciel de milliers de couleurs ! C'était l'un des cadres les plus agréables que je connaissais...

Lorsqu'il me proposa de nous y rendre malgré tout, je fus surprise, mais séduite par l'idée. J'avais vraiment envie d'y retourner, même si c'était tout le contraire de prudent et de réfléchi ! Mais n'avais-je pas toujours bravé les interdits...?

Mais malgré tout, malgré le fait que nous n'aurions pas du y aller, j'en avais envie. Je me disais que peut-être, ça pourrait être rafraichissant, voire même réconfortant.
Et puis, il serait là, avec moi... Donc je ne risquais rien !

"Si, j'en ai vraiment envie ! Mais seulement quelques minutes..." rajoutai-je aussitôt.

De plus, le voyage nous prendrait déjà un bon moment, et je pourrai respirer au dehors ! C'était, au final, une bonne idée... Du moins, selon moi !

"Allons chercher les chevaux alors ! Mais il faut être discrêts si nous ne voulons pas nous faire repérer..."

Je préférai éviter de dire que j'étais interdite de sortie en dehors des limites de la Cité...

Laena sembla ésiter un mment. J'attendait sa réponse, patient. Enfin presque. Sortir un peu de la cité ne me déplaisait pas du tout, et je voyait que, malgré son ésitation, la princesse semblait pour cette percpective aussi. Elle fini par me dire que, en effet, elle avait vraiment envie d'aller là-bas. J'affichais un grand sourire et je hochais la tête d'un air entendu lorsqu'elle ajouta qu'on y resterait seulement quelques minutes.
Elle enchaïna sur le fait qu'il faudrait être discret en allant chercher les chevaux si on ne voulait pas se faire repérer. Cela était entendu aussi , évidament.
Je lui prit alors la main, toujours avec un grand sourire, et la fit un peu presser le pas.

"Ne t'inquiete pas. Ils ne sauront même pas que nous sommes partit."

J'était content de voire qu'elle avait accepté sans problèmes ma proposition. Cela lui changerait surement les idées...et les miennes par la même occasion. Et puis combien y avait-il pour qu'il y ai vraiment un problème?
Bon, d'accord, ce détail m'ennuyait légèrement. Mais la voire sourire me permis de passer outre se sentiment, qui ressemblait plus à de la paranoïa qu'a autre chose.

"Je te propose de distraire les gardes pendant que je m'occupe de préparer les chevaux. Comme ca, on sera tranquil."

Il m'assura d'un simple signe de tête que nous ne resterions pas trop longtemps lorsque je le précisai. J'en fus soulagée, car j'avais vraiment vraiment envie d'y aller ! De plus, je désirais y aller avec lui, puisqu'il me le proposait si gentimment.
Il me prit la main en gardant son sourire que j'affectionnais tant depuis que je le connaissais et nous fit accélérer le pas.

"Je l'espère ! Mais ce que j'espère surtout, c'est qu'il ne nous arrive rien... Le pire, c'est que je fais des choses dangereuses en le sachant pertinemment, et que cela ne m'empêche pas de le faire..."

Mais après tout, il fallait bien nous changer les idées de temps en temps lorsque nous en avions l'occasion. Cela me faisait sourire de penser qu'un instant j'aurais pu oublier tous les récents évènements pour respirer l'air frai de la plaine que j'aimais tant !

"Cela ne devrait pas être trop difficile de les distraire le temps que tu prépares tout. Je pourrai aisément y parvenir, mais ne prends pas non plus trop longtemps, s'il te plait."

Je le tirai dans une plus petite rue qui bifurquait plus loin dans la direction opposée. Décidément, il avait bien du mal à s'y retrouver dans notre Cité, si bien d'ailleurs qu'il se dirigeait déjà vers la sortie, à l'opposé du palais.

"Tu devrais arriver à t'y retrouver, depuis le temps que tu es ici maintenant !" dis-je en rigolant à demi.

La princesse précisa qu'elle esperait surtout qu'il ne nous arrive rien en plus de ne pas avoir de problème avec le palais. Elle me dit qu'elle faisait des choses dangereuse en connaisance de cause, mais que cela ne l'empêchait en rien de les faire quand même...
Je rigolais.

"Que veus-tu qu'il nous arrive en cinqs minutes? Et puis si ont se fait prendre, j'en prend l'entière resonsabillitée."

Laena me demanda alors de ne pas prendre trop de temps pour préparer les chevaux, bien qu'il ne lui serait pas difficile de ditraire les gardes comme je venais de lui proposer. Je lui assurait qu'il ne me faudra que deux minutes, aillant déjà décider de monter à cru. Je n'aurais donc qu'à préparer le cheval de la jeune femme.
Je me sentit alors tirer vers une petite rue, Laena me faisant remarquer que, depuis le temps que j'étais ici, je devrais pouvoir m'y retrouver. Ce fût seulement à ce moment là que je compris que je nous dirigeais déjà hors de la ville. Je baissais les yeux avec un petit sourire honteux.

"Oui...mais j'ai un peu de mal pour le moment..."

J'avais en effet perdu mon sens de l'orientation ainsi que la notion du temps, et parfois de l'espace. Je croyais devenir fou, mais je savais que cela ne durerait pas et que je retrouverais vite tout mes sens.

"Désoler, je ne fait pas vraimet attention..."

Ce cher Lucas se moqua de moi et de mon éternelle bêtise, ce qui, sur le moment, me poussa à mon tour dans un léger fou rire. Être avec lui m'aidait à me sentir mieux, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Il était parfois drôle, parfois réconfortant, et parfois tendre. Il était de bon caractère et je l'aimais beaucoup pour toutes ses qualités ! D'ailleurs, je ne lui avais jamais trouvé de défauts, d'aussi longtemps que je le connaisse. Il pouvait se montrer quelque peu distant à certains moments, ce qui parvenait à me chagriner, mais il était toujours de bon conseil et sa présence m'était offerte dés que j'en éprouvais le besoin. Jamais il ne se dérobait à mes demandes et toujours il me soutenait. A croire qu'il avait été élevé à cela, pensai-je parfois en mon fort intérieur. Mais j'en rigolais moi-même car cela n'avait pas de sens à mes yeux.
Pour en revenir à notre situation présente, il prouvait encore une fois mes dires : il se promettait de prendre l'entière responsabilité de la chose, alors que j'étais autant coupable que lui, si pas plus !

"Tu ne dois pas t'attirer tous les torts, le crime est partagé..."

Le fait de prononcer ce simple mot, "crime", me ramena à la triste réalité de celui que j'avais commis seule il y a quelques temps. Tout me ramenait à lui, à vrai dire. Ou plutôt à elle, cette mère que je n'avais plus...

L'entrainant dans la ruelle, je décidai qu'en sa présence -et pour l'instant-, je passerai outre tous mes propres crimes et tenterai d'apaiser mon esprit afin de passer un bon moment avec mon meilleur ami. Surtout que, mensonge faisant, il ne le serait sans doute plus très longtemps... Egoïste et dissimulatrice, comment pouvait-il me croire ? Je ne me croyais pas moi-même...

"Nous avons tous du mal, alors tu es pardonné."

Qu'aurais-je donné pour l'être aussi !

"Ne t'excuse pas tant et hâtons-nous. Plus nous tardons, plus l'on finira vite par chercher après nous."

Nous arrivâmes au palais et nous dirigeâmes avec la plus grande discretion vers les écuries. Là, deux jeunes palefreniers s'occupaient de soigner mon cheval. Ca tombait mal, puisque j'en avais besoin...
J'abandonnai Lucas en concluant avec lui que je tenterai de les éloigner pendant que lui se dépêchera de l'apprêter et de le sortir de son boxe. Je m'avançai avec naturel vers eux, mais soudain une dose de panique me noua la gorge. Je détestais toujours autant mentir, bien plus que de cacher la vérité, car c'était plus difficile ! Mais je devais le faire !

Je réussis à les éloigner à force de flatteries et d'oeillades discrètes. Heureusement que je les connaissais depuis un moment et qu'il nous était déjà arrivé de discuter un peu certains jours. Parfois même, nous les invitions dans nos jeux, avec mon frère et d'autres enfants de la Cité. Cependant, ce cas était rare, car nous restions souvent tous les deux, ou j'étais seule pour rejoindre Jonathan en secret.

Enfin, il ne restait plus à Lucas qu'à disposer librement des écuries, tandis que j'attendais son signal pour quitter ces deux jeunes hommes ma foi fort aimables.

La princesse me précisa que, le crime étant partagé, je n'avais pas à m'attirer tout les torts. Je lui souris.

"C'est moi qui t'ai entrainer, tu n'as fait que me suivre non?"

Cette question piège ne faisait que confirmer le fait que je ne la laisserait pas être punie pour cette simple balade "risquée" en dehor de la cité.
Et puis cela était naturel pour moi...bien que je sache qu'avec le temps, ce devoir était devenu plus qu'un plaisir.
Laena me sortit de mes pensées en me disant que j'était tout excusé et que nous devions nous dépécher si nous ne voulions pas être repéré.

Une fois au palais, nous nous dirigâmes directement vers les écuries. J'eu une petit grimace embêtée en voyant les deux palefreniers qui s'occupaient du cheval de Laena. Mais cela ne sembla pas la découragée. Nous nous mîmes d'accord sur la marche à suivre et la princesse me laissa pour aller accomplire son numéro. J'attendit un moment qu'ils soient asser loin et couru vers le box où j'apprêttais le cheval en cinquième vitesse. J'allais ensuite l'attacher à proximité des écuries, à l'abrit des regards.
Après avoir été récuperer mon cheval sans l'avoir sèllé, je cherchais Laena. Les deux jeune hommes semblaient sous le charme. Je n'osais pas imaginer comment elle les avaient retenu...
Je lui fit un discretement signe de me suivre et j'allais rejoindre les chevaux.
J'eu un petit sourire en pensant aux deux palefreniers qui restaient sur place. Mais se sourire ce figea en pensant à leurs réaction une fois la découverte du box vide.
J'haussais les épaules. On avisera plus tard...

Il n'avait pas tort, mais j'avais aussi raison ! Cependant, je préférai ne pas insiter. Tant qu'il n'y avait pas de problème, il ne fallait pas absolument vouloir en créer ! Si jamais l'on se faisait repérer, je rejeterai la faute sur moi. En espérant que cela n'arrive pas, évidemment.

"Je n'ai fait que te suivre..."

Pendant que je distrayais les deux palefreniers, il s'occupa d'arnacher mon cheval et, lorsqu'il me fit enfin signe qu'il avait fini, je les quittai en prétextant devoir rejoindre mon père pour quelque affaire confidentielle.
Je rejoignis Lucas et grimpai sur mon cheval, que je n'avais plus monté depuis un bon moment. J'étais contente de la revoir. Je me sentais bien plus libre sur son dos...

Nous quittâmes discrètement le palais, puis la Cité, en essayant de faire en sorte que personne ne nous voit. Enfin dehors, je me sentis d'autant plus libre encore que nous pûmes aller au trot, gardant le galop pour la plaine elle-même ! C'était si bon de sentir l'air et la brise légère, de se savoir à nouveau libre, pouvoir respirer ! Quel sentiment enivrant.

Même si pour cela il fallait désobéir et prendre des risques, le jeu en vallait la chandelle ! Surtout en bonne compagnie. La présence de Lucas à mes côtés me rassurait énormément, si bien que j'arrivais à laisser derrière moi toutes mes mauvaises pensées, ne serait-ce que pour un très court instant.

La princesse me rejoignit après un instant. Je mourrais d'envie de lui demander ce qu'elle avait bien pu dire aux palefreniers pour les retenir pendant ce temps, mais je me retins, me disant que ce n'était pas vraiment une question existentielle pour le moment. Je l'aidai à monter sur son cheval avant de grimper sur le mien.
Nous nous dirigeâmes doucement vers la sortie de la Cité, mais l'ambiance étant extrêmement calme, le tapage des sabots sur les pavés me sembla assourdissant si bien que cela nous ferait inévitablement repérer. Cependant, mes craintes ne furent pas fondées car déjà apparaissaient les portes de la Cité. Laena mit aussitôt son cheval au trot, mouvement que je suivis pour ne pas la perdre de vue.
Mais je ne pus garder cette cadence très longtemps, déjà mon esprit ressentait le manque de vitesse. J'avais envie de lancer mon cheval au galop et de ne plus jamais l'arrêter, et de l'emmener avec moi.
Je lui souris et la défiai d'un signe de tête provocateur, désignant ensuite l'horizon des arbres qui bordaient le chemin. Je fis accélérer le pas à ma monture, espérant qu'elle comprenne mes intentions grâce à ce signe silencieux.

Bientôt, les contours légèrement vallonnés de la plaine se dessinèrent à travers les derniers branchages de la forêt. J'accélérai encore, vérifiant qu'elle me suivait toujours, sans toutefois négliger de surveiller les arbres qui étaient plantés devant moi. Elle était un peu plus loin, ayant tout d'abord hésité à me suivre. Elle était cependant en train de me rattraper, mais cela n'allait pas se passer comme ça !
J'arrivai le premier à la plaine, talonnant toujours mon cheval pour qu'il prenne de l'allure. Cette vitesse me redonnait la fougue que j'avais perdue durant son absence. Le vent me fouettait le visage et le soleil se reflétait sur les herbes d'un beau vert clair, traversant les âges. Je galopais à toutes allures, mais je savais où se trouvait la limite, jusqu'où nous pouvions aller et où il était interdit de passer. Il n'y aurait aucun problème, c'était certain.

Revigoré par cette pensée, je m'autorisai à ralentir un peu lorsque j'approchai du ruisseau qui coupait la plaine en deux parties, divisant les territoires d'une manière plutôt simple, mais efficace. Je le longeai durant quelques mètres avant de faire demi-tour pour rejoindre Laena qui arrivait dans le sens inverse.

"Alors, n'était-ce pas une excellente idée ?"

J'eus un sourire en coin, autant joyeux que charmeur. Je la voyais aux anges devant moi, du moins j'en eus l'impression, le soleil éclairant son visage.

Suivant le chemin traversant les bois, nous avançâmes quelques temps au trot. Après un moment, il se tourna soudainement vers moi avec un je-ne-sais-quoi dans le regard. J'analysai cela comme un défi, surtout lorsqu'il talonna son cheval pour que ce dernier accélère. J'hésitai en effet à le suivre, ne voulant pas trop pousser Snow alors qu'elle était restée aux écuries durant un long moment. Cependant, après quelques minutes, je me décidai à le suivre dans son élan et son envie de vitesse.

Nous arrivâmes bientôt en vue de la plaine, à cette allure (enfin, après deux bonnes heures à toutes vitesses, mais le temps passait vite !) Je ne le rattrapais toujours pas, il ne me laissait pas gagner ! C'était amusant, car Leldi faisait exprès de perdre une fois sur deux, lorsque nous étions enfants, pour me faire plaisir. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que j'aurais voulu gagner par mes propres moyens et que je n'étais que très rarement mauvaise joueuse. Heureusement que Lucas le savait, il l'avait comme senti, puisque je ne le lui avais jamais révélé de vive-voix.

La brise était fraiche et caressait ma peau avec douceur, malgré la vitesse. Snow galopait avec grâce et je n'étais pas trop ballotée, car elle me connaissait tout comme je la connaissais.
Il longea le ruisseau avant de revenir en arrière. Je ralentis l'allure tandis qu'il arrivait près de moi, me gratifiant d'un beau sourire, qui provoqua le mien.

"Si, une excellente idée ! Je n'ai jamais dit le contraire..."

Quoique si, je l'avais dit durant un instant, car j'avais peur de ce qui aurait pu arriver. Mais maintenant que j'étais là, je me sentais bien. L'air me faisait presque tourner la tête tant il m'avait manqué.

"Merci !"

Je fis avancer Snow de quelques pas et sautai à terre avec une effusion de rires cristallins.

"Le premier arrivé au ruisseau a gagné ! Le dernier arrivé à un gage !"

Je courus en manquant plusieurs fois de déraper sur l'herbe légèrement humide, mais gardai mon équilibre.

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