Insignificant
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Un monde où le bien et le mal se combattent. Classique, me direz-vous! Je n'en serais pas si sûre...
 
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 °`~ Laena [Validée] ~´°

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Laena
Laënaye/Princesse Insi/Lumière ténébreuse
Laena


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MessageSujet: °`~ Laena [Validée] ~´°   °`~ Laena [Validée] ~´° Icon_minitimeVen 1 Fév - 23:07

    I. Carte d'identité


    Nom : /
    Prénom et/ou surnom : Laena (Laënaye)
    Âge : 500 ans
    Sexe : Féminin

    Race : Insi
    Camp : Le bien
    Métier/Rang : Princesse

    Pouvoirs : J'ai le pouvoir de création, allié à celui de la lumière. Je peux donc faire beaucoup de choses tant que j'en ai l'énergie.


    II. Physique du personnage


    Description physique : Je ne suis pas des plus grandes, du haut de mon mètre soixante-deux. Cela ne m’empêche pas d’être bien proportionnée. Les années ont fait de moi une belle jeune fille, d’après mon frère et mes parents, … D’après tout le monde, d’ailleurs.
    Je ressemble beaucoup à ma mère, qui m’a légué son sourire tant renommé.

    J’ai des cheveux blonds –entre le miel et la paille- qui cascadent jusqu’au milieu de mon dos. Ils sont légèrement ondulés, la plupart du temps.
    Mes yeux sont d’un bleu proche de la couleur du saphir, ou par moment, selon le degré de luminosité, bleu ciel. Une vraie blonde aux yeux bleus. Mais pas de préjugés ! Je suis intelligente, et éduquée, même s’il m’arrive de me sentir pire qu’une idiote…

    Mon visage est fin, tout comme mes traits. D’apparence, malgré mes cinq cent ans tous ronds, je n’ai pas plus de dix sept ou dix huit ans. Une jeune fille en fleur, pourrait-on dire. Et pourtant, je garde tout de même quelques traits enfantins, dus à mon âge encore jeune.
    J’ai des lèvres qui ne sont ni trop fines, ni trop épaisses. Un nez bien dessiné, qui s’harmonise avec la forme de mon visage, qui est plutôt ovale, malgré sa finesse.

    Ma peau est assez pâle la plupart du temps. Sa couleur se rapproche beaucoup de celle du nacre, et elle a la douceur de la pèche. Il faut dire que j’ai de qui tenir ! C’est une des caractéristiques de la famille, et ce depuis des millénaires !

    Je pense que vous avez pu constater que je n’étais pas faite pour me battre. De toute façon, j’en ai loin d’avoir la carrure, et encore moins l’envie ! Et puis, il n’y a qu’à regarder mes mains !! Elles sont beaucoup trop petites pour pouvoir tenir une arme, beaucoup trop fines aussi. De plus, malgré mon statu d’Insi, je ne peux pas dire que je sois très solide. Même si j’ai plus de résistance que la majorité des humains, je reste malgré tout fort frêle.

    Style vestimentaire sur terre : (N'y est encore jamais allée) Un style assez simple, passe partout. Il faut bien se fondre dans la masse, après tout. Donc je préfére des jupes simples, des jeans, des sweat-shirt,...

    Style vestimentaire dans l'autre monde : Je m'habille comme j'ai eu l'habitude de le faire depuis bien des années : de belles robes longues à mi-longues, simples ou moins, mais toujours très jolies et élégantes. J'aime beaucoup mettre des rubans et des perles dans mes cheveux. La plupart du temps, ils sont coiffés de manière stylisée, selon mes envies et mes inspirations -ainsi que celles de Sybill...

    Particularité(s) physique : Je n'ai aucun signe visible. Mais, lorsque je concentre mon énerge dans mon corps, un minuscule tatouage apparait sur mon épaule gauche, d'environ deux centimètres. Il représente une fleur blanche, lumineuse, avec de somptueux pétales.


    III. Psychologie


    Description du caractère et de la psychologie : Comment bien définir sa propre personnalité ? C’est un exercice qui s’avère extrêmement compliqué et difficile, et qui ne peut aboutir à une fiche complète sur la psychologie du sujet étudié. Tout autour de nous change, les esprits évoluent, les mœurs s’inspirent de choses et d’autres pour se modifier petit à petit. Il en est de même pour le caractère de tout un chacun. Mais bien entendu, il y a toujours une ligne directrice, de laquelle l’on s’éloigne rarement au court de sa vie. Cependant, cela peut arriver …

    Dans ma tendre enfance, j’étais la plus curieuse des petites filles. Je voulais toujours tout savoir sur tout, et refusait ce que l’on ne m’expliquait pas. J’ai d’ailleurs refusé de mettre un terme à ma relation avec Jonathan, car mes parents n’ont jamais daigné m’en apprendre plus sur leurs raisons. J’étais, comme on peut le dire, assez têtue. Il m’arrive encore de l’être pour certaines choses.

    La naïveté fait toujours partie de mon caractère. Je ne peux pas m’en empêcher, même si j’aimerais beaucoup changer de ce point de vue là. J’ai tendance à faire trop vite confiance aux gens qui semblent un tant soit peu gentils, et je n’hésite pas à me jeter tête la première dans la gueule du loup. Je ne peux pas reconnaitre les pièges lorsqu’il y en a qui me sont tendus, ce qui me vaut beaucoup d’ennuis.

    J’ai souvent tendance à répéter les mêmes erreurs, ou du moins si cela n’est pas de manière directe, à les refaire dans d’autres contextes, et ça même si l’on me prévient. Le pire c’est qu’il m’arrive parfois de m’en rendre compte, et de le faire quand même…

    Lorsque quelque chose ne va pas, j’essaye toujours de le garder pour moi. Et pourtant, tout le monde le remarque immanquablement, comme s’il était indiqué au-dessus de ma tête que je me sens mal. Serais-je trop expressive ?

    J’ai beaucoup de mal à mentir, surtout aux gens qui me connaissent. Tout d’abord parce que je trouve cela horrible de dissimuler la vérité –même si cela est hélas nécessaire en certaines circonstances-, ensuite parce que je suis une mauvaise menteuse. Si l’on ne découvre pas de suite que je mens –ce qui est rare-, cela arrive tôt ou tard. Il y a bien sûr des personnes à qui il m’est impossible de mentir, tout simplement parce qu’elles me connaissent trop bien pour cela et que le faire ne servirait strictement à rien. J’inclus mon frère en particulier.

    Il m’arrive de m’isoler lorsque quelque chose me chagrine, mais cette solitude ne me convient absolument pas ! Je ne supporte en réalité pas du tout d’être seule, ne serait-ce que quelques heures. C’est une peur extrêmement développée chez moi, dont seules quelques très rares personnes en connaissent l’existence. Et encore, pas au point où je le vis. C’est quelque chose qui me tiraille jusqu’au plus profond de mon âme, qui me hante. Parfois, la nuit, je rêve que je me retrouve seule sans plus personne avec moi, seule dans tout l’univers. Ce rêve est une véritable infection, je suis terrorisée… Heureusement que mon frère, Lucas et mon père sont là.

    Je crois que j’en ai assez dit pour l’instant, surtout que je ne vois pas ce que je pourrais rajouter. J’ai beaucoup de défauts et peu de qualités, je le sais très bien. Cependant, c’est à vous de les découvrir plus en profondeur…


    Phobie(s) : Des phobies? Sans doute quelques unes en effet. J'ai peur de la mort... Normal, me direz-vous! Tout le monde en a peur, mais elle me terrifie! Je ne sais toujours pas comment j'ai pu en arriver à tuer une personne qui m'était si chère!
    J'ai aussi très peur de la violence, et de tout ce que je ne connais pas! Mais cela ne m'empêche pas d'être courageuse pour autant!
    Une réelle phobie est celle de me retrouver seule, sans plus personne. J'ai besoin d'un soutient, qu'il soit moral ou physique, que la personne me parle ou soit simplement là. Je déteste me retrouver seule! Mais "seul" est un mot bien complexe. Je le prends dans le sens "seule face à soi-même ou à une tiers personne que l'on n'apprécie pas, ou dont l'on a peur." Comprenez-vous?
    Chose plus futile : les araignées. Pourtant, ce sont des êtres-vivants comme les autres. Mais je ne sais pas, elles me font peur.

    Particularité(s) psychique : Il m'arrive assez souvent de faire la moue, de sortir le coup des yeux de chien battu, ou encore de me mordiller les lèvres dans des situations délicates et/ou gênante. Je suis aussi très attachée à un tic que j'ai depuis toute petite : lorsque je réfléchis, j'enroule et je déroule longuement mon doigt autour d'une mèche de mes cheveux.


    IV. Histoire

    Voir posts suivants


    V. Relations

    Leldi : C'est mon jumeau, je suis très proche de lui. Cependant, quelques évènements nous ont éloignés...
    Jo : Je l'aime encore à cette période, mais ce qu'il m'a fait faire a quelque peu changé l'image que j'avais de lui. Une haine s'installe peu à peu en moi à son égard, alors que nous sommes fiancés.
    Menëldris : Le roi mon père, que j'aime de tout mon coeur malgré nos quelques différents passés.
    Salinäe : Ma mère, qui vient à peine de mourir. Je l'aimais tellement! Comment ai-je pu la tuer?
    Lucas : Le jeune homme que je considère comme mon meilleur ami.


    VI. Quelques photos


    Avatar : Taylor Momsen

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MessageSujet: Re: °`~ Laena [Validée] ~´°   °`~ Laena [Validée] ~´° Icon_minitimeLun 6 Oct - 19:34

IV. Histoire


    Rencontre interdite

    Une brise légère caresse doucement ma peau, s’infiltrant calmement dans mes cheveux blonds, et m’apaisant. C’est si bon de pouvoir être ici, j’aime cet endroit. Mes yeux vagabondent sur l’étendue infiniment verte d’herbe, parsemée de fleurs aux couleurs passionnées. Du rose, du bleu, du violet, du jaune, de l’orange,… Il y en a pour tous les goûts. Un endroit des plus magiques.
    J’aperçois une fleur d’un beau rose bonbon, et je la cueille pour ensuite la placer dans mes cheveux. Elle est assortie au ruban que je porte autour de la taille, et qui m’a été offert par ma mère. Il s’accorde très bien à la petite robe blanche que je porte, qui m’arrive au-dessus du genou. Un serre-tête, blanc lui aussi, orne mes cheveux, maintenant agrémenté d’une touche de rose.
    Après l’avoir attaché à mes cheveux, je ferme les yeux pour mieux m’imprégner du parfum ambiant, qui ravit mon petit nez. Ca sent si bon ! Le calme est au rendez-vous, et rien ne vient troubler ce moment, où, assise dans l’herbe, je rêve de ce que je ferai la minute après.
    Soudain, quelque chose me heurte, venant de derrière. Je sursaute et me lève d’un bond. Mais avant que je puisse voir ce que c’est, je bascule du haut de la colline et roule dans l’herbe, jusqu’en bas. Mais je ne tombe pas seule, et j’atterris allongée sur un jeune garçon, à peine plus âgé que moi. Il possède encore les traits d’un enfant, n’ayant pas plus de douze ans. Ses cheveux sont d’un noir d’ébène, et ses yeux le sont tout autant. Sa peau, légèrement basanée, s’accorde parfaitement avec le reste. Son nom : Jonathan.
    Je souris, et un rictus apparaît à ses lèvres. En deux temps trois mouvements, il me fait basculer sur le côté pour se retrouver sur moi à son tour, toujours aussi souriant. Il m’attrape les poignets et les cloue au sol, me jetant un regard insistant. Je reste silencieuse pendant un instant, avant de battre en retraite.
    -C’est bon, tu as gagné cette fois-ci !
    Il fait la moue mais me libère cependant une main, gardant l’autre solidement attachée au sol.
    -Je gagne toujours, répond-il, me laissant entendre sa voix enfantine. Il me lâche l’autre main et se relève, me tendant le bras pour me proposer de l’aide. Je la prends volontiers et me remet debout à mon tour.
    -Tu es plus grand que moi ! répliquai-je en boudant un peu. Ca joue en ta faveur, c’est tout.
    -Pas beaucoup plus grand. Et puis, tu abandonnes toujours si vite, soupire-t-il. Mais ça reste toujours aussi drôle de te faire peur !
    -Moui…
    Je fais la moue et croise les bras sur ma poitrine, entreprenant de remonter la colline que nous venons de dévaler. Nous avons atterri près du petit ruisseau qui traverse la prairie. Enfin, il est tout de même assez profond pour un simple ruisseau, ainsi que large. Mais nous l’avons toujours désigné comme tel, alors c’est comme cela qu’on le décrit. Plus haut, dans la direction où je m’avance, il y a une immense forêt, remplie d’arbres de toutes sortes. Elle protège notre cité, bien que cela ne soit guère nécessaire.
    Il me rattrape et, me stoppant, pose un délicat baiser sur ma joue. Il sourit toujours, mais à l’air inquiet. Il n’aime pas quand je boude trop longtemps.
    -Tu ne vas pas rentrer maintenant, alors que tu m’as attendu ??
    Je m’arrête donc et le toise du regard, finissant par craquer devant son sourire.
    -Non, je reste !
    -Tant mieux. Si tu rentrais maintenant, ça ne servirait plus à rien de désobéir à tes parents.
    Je n’aime pas tant le faire, mais c’est le seul moyen que j’ai de le voir. Lorsqu’ils ont appris que je l’avais rencontré, ils m’ont sermonnée toute une nuit sur le fait que je ne devais absolument pas le revoir. Ils ne m’ont pourtant pas expliqué la raison de ce refus catégorique, et je trouve cela beaucoup trop injuste. J’ai donc pris la décision de le voir en cachette, sans leur accord. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas me l’interdire de cette façon.
    -Alors, tu viens jouer ??
    Il me tend la main pour que je le suive, et je la prends sans hésiter, chassant les pensées négatives qui embrument mon esprit.
    -Oui !!!
    Il m’attrape l’autre main et nous tournoyons sur nous-mêmes, nos rires fusant et venant troubler le paisible silence de la prairie. Les oiseaux se mettent à chanter aussi, comme pour nous accompagner dans notre danse improvisée. Il lâche une de mes mains et me fait tourner sur moi-même, et je me prends au jeu. Il est mon cavalier, et moi sa gente demoiselle. Il pose sa main libre autour de ma taille et nous entamons une valse. Celle-ci dura une éternité pendant laquelle nos yeux ne se quittèrent plus. Les miens, reflétant le bleu du ciel, et les siens, les ténèbres de la nuit la plus noire et la plus profonde.
    Lorsqu’elle prend fin, je m’effondre sur le sol, essoufflée mais tout sourire. Il s’assoie à côté de moi, dans le même état. Nous nous tournons l’un vers l’autre en même temps, nous prenant dans un nouveau fou rire. Ce qu’il est bon de rire lorsque l’on est enfant !
    -C’est vraiment dommage que nous ne puissions pas faire ça tous les jours, lance-t-il d’un ton empli de regrets. J’hoche la tête, du même avis que lui.
    -Dommage, oui…
    Je ramène mes jambes contre moi et passe mes bras autour.
    -Mais on a quand même la chance de se voir de temps en temps, fait-il pour me rassurer.
    -Oui, c’est vrai.
    Il se tait et lève la tête vers le ciel. Il est bleu, encore aujourd’hui. Pas un nuage ne vient le troubler. C’est bon signe, en général.
    Un papillon aux ailes multicolores s’approche de nous, virevoltant doucement parmi les fleurs qui nous entourent. Je le regarde se poser ci et là, faire ce qu’il veut quand il le veut. Je me dis qu’il a de la chance. Par là, je ne veux pas dire que mes parents m’interdisent beaucoup de choses, que ce sont de véritables tirants ! Mais j’ai tout de même une possibilité de mouvement assez restreinte. Pourtant, ils savent très bien à quel point j’aime la liberté !
    -Tu crois qu’un jour, tes parents changeront d’avis ?
    Il interrompt mes pensées, et je tourne la tête vers lui, l’interrogeant du regard. Je n’avais pas vraiment écouté ce qu’il venait de dire. Il ne baisse pas les yeux vers moi, admirant toujours le ciel, couché en arrière dans l’herbe, sur ses avant-bras.
    -Qu’ils voudront bien que l’on se voit quand on veut. Tu crois que c’est possible ?
    Je baisse les yeux, réfléchissant à sa question, comme toujours.
    -Je ne sais pas. J’espère qu’un jour, ce sera possible…
    -Je l’espère aussi.
    Ses yeux se tintent soudain d’une lueur de malice.
    -Ce serait dommage qu’ils ne soient pas là à notre mariage !
    Je rougis violemment à sa réflexion, incapable de lui répondre quelque chose.
    -Tu ne trouves pas ? insiste-t-il en voyant mon embarras. Un sourire en coin est accroché à ses lèvres.
    Je fais un faible signe de tête, approuvant ce qu’il venait de dire. Il se relève pour s’asseoir à côté de moi. Là, il se penche en avant pour capter mon regard qui est piqué droit devant moi. Ses yeux rencontrent alors les miens, une nouvelle fois.
    -Dis, je peux te demander quelque chose ?
    Je me questionne sur ce qu’il pourrait bien me demander, et j’acquiesce sans trop réfléchir. Il fait durer le suspense en me faisant languir. Il se décide enfin à ouvrir la bouche.
    -Puis-je t’embrasser, ô Princesse Laena ?
    J’écarquille les yeux de surprise et d’étonnement. C’est la première fois qu’il me demande une chose pareille ! Il a l’air amusé par ma réaction, mais je lis dans ses yeux qu’il est sérieux, et qu’il attend ma réponse. Je finis par prendre ma décision et, rougissant toujours, lui réponds.
    -Ou... oui tu peux…
    S’il est surpris de ma réponse, il ne le montre cependant pas. Il dénoue mes mains pour que je lâche mes genoux, se penche vers moi alors que sa main me fait me coucher dans l’herbe. Mon cœur bat à cent à l’heure alors que son visage se rapproche du mien. Il s’appuie sur ses bras, placés de chaque côté de ma tête, et s’approche lentement de moi, gardant son regard rivé dans le mien. Il se stoppe, je ferme les yeux. Je sens alors ses lèvres entrer en contact avec les miennes pour la première fois. C’est une sensation à la fois étrange et agréable. Je me sens bien, allongée comme ça dans l’herbe, lui penché sur moi. Peut-être même trop bien…
    Un coup de sabot le fait lâcher prise, et il lève la tête vers la forêt, d’où il vient. Je rouvre les yeux, me posant des questions. Je vois son regard changer peu à peu, se faire plus dur et agressif. Je pince les lèvres : que voit-il ? Mais déjà, une idée me traverse l’esprit. Et une voix familière ne fait que confirmer ma pensée.
    -Lâche-la tout de suite !
    Ces paroles dites sur un ton si agressif me font presque sursauter. C’est rare qu’il le soit autant.
    -Et pourquoi je devrais le faire ??
    Ouille, il le provoque. Je préfère alors couper court à la discussion avant qu’elle ne prenne de trop grandes proportions.
    -C’est bon, je vais rentrer.
    Il baissa les yeux vers moi, indécis.
    -Je n’ai pas envie que tu aies des ennuis par ma faute, dis-je à son intention, assez bas pour ne pas que le cavalier nous entende.
    -Rendez-vous ici le jour précédent la prochaine lune, alors, lance-t-il sur le même ton. Il pose un baiser au coin de mes lèvres et se lève, me libérant.
    -Alors ? s’impatiente l’intrus.
    Je me mets debout, et, jetant un dernier regard à Jo, je rejoins le jeune garçon qui m’attend. Il est descendu de son cheval à la robe chatoyante, d’un brun électrique, et me regarde d’un air accusateur. Il me dépasse d’une tête, a les yeux bleu gris et les cheveux d’un gris foncé. C’est étrange en effet pour un garçon de dix ans, mais il est né comme ça.
    -Tu as encore désobéi !! Tu sais très bien que tu ne dois ni le voir, ni sortir seule ! Et tu as enfreins ces deux choses importantes !
    Je garde les yeux baissés, il a raison. Je ne devrais pas mais c’est plus fort que moi.
    -Mais bon j’arrête là… ce n’est pas à moi de te dire ça, normalement.
    Je me mords les lèvres, que faire d’autre ?
    -Tu... tu ne diras rien, hein ? demandai-je timidement, levant enfin les yeux pour le supplier du regard. Il soupire, avant de prendre mes mains dans les siennes.
    -Bien sûr que non. Mais à une seule condition !
    Je l’interroge du regard.
    -Je ne veux plus que tu viennes ici.
    Ce que je redoutais !!
    -C’est d’accord.
    -Promis ???
    Aie, je ne peux pas lui promettre ça ! Mais il insiste du regard, tenant toujours fermement mes mains dans les siennes. Je m’avoue vaincue beaucoup trop vite à mon goût, cependant c’est le seul moyen que je trouve pour mettre fin à la discussion.
    -Promis, fis-je d’une toute petite voix.
    -Très bien, rentrons maintenant. Papa et maman ne se sont pas encore aperçus que tu étais partie, mais ils ne tarderont pas à le faire.
    J’acquiesce d’un signe de tête. Il lâche mes mains et m’aide à monter sur son cheval. Il grimpe ensuite derrière moi et, passe ses bras de chaque côté de ma taille pour prendre les rennes. Il donne un petit coup de talon et nous voilà partis pour rentrer à la maison. A mi chemin, cependant, il commence à me questionner.
    -Il t’a vraiment embrassée ?
    Je rougis, a-t-il tout vu ?
    -Eh bien…
    -N’essaye pas de mentir, je te connais.
    -Oui, il l’a fait.
    Il étouffe un juron avant de poursuivre son interrogatoire.
    -Mais rien de plus ? N’est-ce pas ?
    Je secoue la tête de gauche à droite.
    -Non, rien de plus.
    -Il t’a forcée ou tu l’as fait de ton plein gré ?
    Je suis surprise par la question, et m’empresse d’y répondre.
    -Il m’a demandé mon avis avant.
    -Et toi tu lui en as donné la permission ! Que t’est-il passé par la tête ?
    Je baisse les yeux, les posant sur le col du cheval.
    -Juste que… j’avais envie qu’il le fasse.
    -Envie ?? Comment peux-tu avoir envie de l’embrasser ??
    -Mais… je ne sais pas ! J’avais juste envie, et il me l’a proposé si gentiment aussi.
    Je le sens se crisper légèrement pour ne pas s’emporter. Heureusement, les portes de la cité sont en vue à présent. Nous rentrons à l’intérieur, et les gens nous saluent tous avec un sourire. Je leur adresse de petits signes de la main, me prenant au jeu, comme à chaque fois.
    -Vous allez bien aujourd’hui, princesse ? demande une femme d’âge mûr.
    -Oui, comme tous les jours ! répondis-je avec un sourire.
    -Et vous, prince ?
    Elle s’adresse au jeune garçon qui tient les rennes. C’est mon frère. Il se prête à dire qu’il est mon aîné, mais en réalité, nous sommes jumeaux. Il n’est né que dix minutes avant moi. Mais, on ne sait par quel prodige, ces dix minutes nous séparent d’un jour. En effet, il est arrivé pile cinq minutes avant minuit, et moins cinq après. C’était la première fois qu’une chose pareille arrivait.
    -Je vais bien aussi, et vous ?
    Il répond avant une grande élégance. Du haut de ses dix ans, il est déjà bien plus accompli que moi. Ce n’est encore qu’un enfant, mais il ferait presque adulte. C’est difficile parfois. J’ai cependant fini par m’y habituer. Ce sera bientôt mon tour, je suppose.
    Après avoir fini de dire bonjour aux gens sortis pour nous accueillir, nous entrons dans le palais. Enfin plus précisément dans la cour du palais. Il descend de cheval et, me tenant par la taille, me dépose à terre.
    -Tu peux y aller, Koimi.
    Le cheval nous salue à sa façon et s’en va vagabonder dans l’endroit prévu à cet effet.
    Nous avançons et entrons à l’intérieur. D’autres personnes encore nous saluent sur notre passage, et nous le leur rendons avec le sourire. Nous arrivons enfin devant la porte de la salle commune, où nos parents doivent se reposer à cette heure-ci. Il pousse la porte et nous entrons, les découvrant au balcon. Mon père avait posé affectueusement un bras protecteur autour de ma mère. C’est vivifiant de voir comme ils s’aiment, tous les deux.
    Il est grand, élancé et assez musclé. Ses cheveux commencent à peine à griser, il faut dire qu’il est déjà pas mal âgé. Ses yeux sont gris aussi, il les a légué à mon frère, Leldi. Ma mère, quant à elle, est plutôt petite. Elle est mince et extrêmement jolie ! Ses cheveux, qui lui arrivent au milieu du dos, sont à la limite entre le roux et le blond. Ses yeux n’ont plus vraiment de couleur, bien que cela paraisse étrange. Mais avant, à ce que l’on nous a raconté, ils étaient des plus magnifiques ! D’un bleu saphir mélangé de vert émeraude, un vrai diamant.
    Ils se retournent, nous ayant entendu entrer.
    -Vous êtes rentrés ?? Alors, c’était bien cette petite balade à cheval ?
    Leldi est le premier à répondre.
    -Oui, on s’est bien amusé ! N’est-ce pas ?
    Il me lance un regard pour que je continue.
    -Très bien amusé !
    Je souris, ça au moins c’est vrai, je me suis bien amusée.
    -Vous n’êtes pas allés trop loin, j’espère ! fait notre mère d’un ton légèrement sévère.
    -Non non, jusqu’à la grande prairie. Mais nous n’avons pas passé le ruisseau.
    Je suis contente qu’il ait accepté de mentir pour moi, même si ça me fait un peu mal de faire une chose de ce genre.
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MessageSujet: Re: °`~ Laena [Validée] ~´°   °`~ Laena [Validée] ~´° Icon_minitimeLun 6 Oct - 19:36

IV. Histoire (suite)


    Meurtre involontaire, tragique dénouement (Mort de la Reine de la Cité)

    J'ouvris les yeux sur l'immense salle dans laquelle nous étions. Beaucoup de personnes étaient présentes, toutes invitées selon les bons soins de Jo. Je n'en connaissais pas la moitié, ni même le quart. Mais tous semblaient m'être familiers, d'une façon étrange.
    -Ce sera la plus grande fête à laquelle tu assisteras!
    Je me tournai vers Jonathan et il me sourit. Je baissai les yeux lorsqu'ils entrèrent en contact avec les siens.
    -Toi aussi, tu devrais sourire un peu. Ce n'est pas tous les jours que l'on a cinq-cents ans, me dit-il joyeusement.
    Mais comment pourrais-je sourire, ou quoi que ce soit d'autre? Il m'avait enlevée à mes parents il y a de cela plusieurs semaines et depuis, j'étais enfermée ici dans sa chambre. Enfin, il aimait l'appeler notre chambre, mais je ne la considérais pas encore comme telle.
    Je me sentais prisonnière, d'autant plus qu'il était celui que j'aimais! Mon coeur lui appartenait, et il le savait. Mais je voulais recouvrer ma liberté, elle me manquait presque autant que mes parents. Et mon frère aussi me manquait beaucoup. La dernière fois que nous nous étions vus, il m'avait sévèrement réprimandée sur le fait que je ne devais pas voir Jonathan en cachette de lui. J'avais encore désobéi, et j'en étais bien punie.
    Pendue à son bras, je saluais toutes ces personnes qui étaient là tant pour lui que pour moi. Chacune paraissait me connaître, alors que moi je n'avais aucune idée de leur identité.
    -Tous mes vœux de bonheur, nous fit une jeune femme à la chevelure rougeoyante et aux yeux de braises.
    -Merci beaucoup, Camilla, répondit Jo en ne se départissant pas de son sourire.
    -Mais de rien mon bon prince.
    Elle se confondit en une révérence magistrale avant de s'éclipser au bras d'un jeune homme silencieux.
    -Respire un peu, nous sommes entre amis.
    Il essayait désespérément de me tirer de ma torpeur qui semblait incassable.
    -Je ne me sens pas à ma place ici, répondis-je, mal à l'aise. Il y a trop de monde, je ne connais personne et mes parents me manquent.
    Il soupira et me prit la main avant de relever ma tête d'un mouvement du doigt.
    -Tu n'as pas à t'en faire. Tu ne tarderas pas à les revoir.
    -Je veux rentrer chez moi, osai-je prononcer tristement.
    -Mais je t'aime tellement! Je veux te garder près de moi pour toujours.
    Je me tus avant de reprendre sur le même ton.
    -Je t'aime aussi. Mais je me sens tellement mal ici. Pourquoi avoir fait ça? Tu aurais pu t'y prendre autrement. Si tu me l'avais demandé, je serais venue avec toi; je t'aurais suivi! Là, j'ai été... désarçonnée. Je ne m'étais pas préparée à ça.
    Nos regards se parlèrent un long moment, semblant oublier le monde alentour. Il me lâcha alors, rompant le contact.
    -S'il te plait, laisse-moi rentrer chez moi.
    Il m'ignora royalement et observa la salle qui était pleine.
    -Je parlerai à mes parents. Si c'est réellement ce que je veux, ils ne diront pas non, j'en suis sûre! Ils m'aiment, ils ne veulent que mon bonheur...
    Il ne bronchait toujours pas. Bien que cela soit inutile, je le suppliais tant du regard que de la voix.
    -Je leur expliquerai, je te le promets! Mais accorde-moi ce que je te demande.
    -Non, je ne veux pas que tu y ailles! Tu resteras ici avec moi, trancha-t-il sèchement. Si jamais je te laissais y retourner, tu ne reviendrais pas.
    Il me jeta un regard avant de retourner son attention sur la salle.
    -M'accorderais-tu cette danse? demanda-t-il en me tendant la main.
    Je hochai la tête et il m'entraina au milieu des autres couples dansant. Une musique douce et calme sortit des instruments présents. Je posai ma tête contre son épaule et fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, je m'aperçus que tous les autres s'étaient arrêtés et nous regardaient danser. Je sentis le rouge me monter aux joues : je n'aimais pas être le centre de l'attention!
    -Si nous n'étions pas fait l'un pour l'autre, crois-tu vraiment qu'ils nous observeraient de cette façon? me susura-t-il à l'oreille.
    -Tu n'as pas à devoir te rassurer de telle manière sur l'amour que je te porte. Ce n'est pas eux qui décident.
    Il me fit tourner sur moi-même avant de me tirer à nouveau à lui.
    -Je sais. Tu n'as pas besoin de le préciser.
    J'osai un sourire lui étant destiné.
    -Voilà, tu y arrives, souffla-t-il en me félicitant. Etait-ce si difficile que ça?
    Il m'interrogea faussement du regard.
    -Plus que tu ne le crois, répondis-je en fuyant le contact de ses yeux.
    Il soupira, cachant ainsi sa frustration incolore.

    -Mes chers sujets, commença-t-il en s'avançant pour être bien vu de tout le monde, je suis heureux de vous voir tous ici. Merci pour cette fête qui, j'en suis sûr, restera gravée dans vos mémoires. Ce soir...
    Il se tourna vers moi et m'invita à le rejoindre. Je le fixai, emprunte d'incompréhension. Mais après tout, n'était-ce pas aussi mon anniversaire, ce soir? Je le rejoignis donc, à nouveau mal à l'aise devant ce public indiscret.
    -Ce soir, reprit-il, nous fêtons deux anniversaires exceptionnels. Et!
    Il fit une pause et fixa son regard dans chacun des leurs, avant de se tourner vers moi, un sourire en coin.
    -Nos fiançailles!
    Je me figeai sur place. Je n'étais pas au courant de ça, il ne m'en avait rien dit avant! Il me prenait de court, et cette nouvelle, bien que devant me réjouir, me glaça d'effroi. Je n'étais pas prête à ça...
    -Félicitations!! cria une personne dans la foule.
    Je tournai mon regard vers elle et vis Camilla. C'était elle qui avait crié. Bientôt, les autres invités suivirent son exemple, et un brouhaha s'éleva de toute part. Je reportai mon attention sur Jo, le regard perdu. Il se pencha vers moi et captura doucement mes lèvres. Je le repoussai et me détournai. J'avisai le balcon qui était ouvert et, à première vue, vide. Je me dirigeai vers ce dernier d'un pas rapide. La jeune rousse s'interposa entre moi et la sortie, et je dus m'arrêter dans mon élan.
    -Vous n'allez pas déjà nous quitter, se plaignit-elle en me vrillant en arrière. Je reculai de quelques pas et butai contre le prince.
    -Ca va aller. Merci, Camilla.
    Il la congédia sur ces termes et m'enserra de ses bras en posant sa tête à côté de la mienne.
    -La surprise ne te plait pas?
    -Tu aurais dû m'en parler avant! Il ne t'est jamais venu à l'idée que j'aurais voulu en être informée?
    -N'est-ce pas ce que tu voulais? Tu veux toujours te marier avec moi, je me trompe?
    Je cherchai une issue des yeux, j'avais besoin de prendre l'air! Tous les yeux étaient tournés vers nous, vers moi. Apparemment, ils attendaient ma réponse.
    -Bien sûr, quelle question!
    Je sentis la tension baisser quelque peu autour de nous.
    -Mais pas dans ces conditions, renchéris-je en me libérant et en lui faisant face. D'abord tu m'emmènes ici de force, ensuite tu m'obliges à assister à cette fête, et enfin tu décides seul de nos fiançailles! N'est-ce pas pourtant une décision qui se prend à deux? Et l'accord de mes parents dans tout ça?
    -Justement, j'allais y venir.
    Il fit un signe aux gardes surveillant la porte et ceux-ci la firent ouvrir. D'autres entrèrent, encadrant ce qui me sembla être un ou une prisonnière.
    -Ecartez-vous, leur fit-il alors qu'ils s'étaient arrêtés devant nous. Ils obéirent aussitôt, laissant apparaître ma mère au centre. Malgré les beaux habits dont elle était vêtue, je n'eus aucun mal à déceler l'état pitoyable dans lequel elle était. Lorsqu'elle leva les yeux et les posa dans les miens, cela ne fit qu'accentuer cette impression. Je toisai Jo, lui demandant des explications.
    -Je trouvais cela inacceptable de ne pas inviter au moins un membre de ta famille pour cette occasion si spéciale! Aussi l'ai-je faite quérir il y a peu.
    Je revins à ma mère et allai l'enlacer. Elle en fit de même, toutes deux heureuses de nous voir.
    -Maman!! Que t'est-il arrivé? Tu n'as pas l'air en forme, constatai-je en l'examinant de plus près. Elle semblait comme vidée de son énergie.
    -Je n'ai rien, calme-toi.
    -Avez-vous entendu ma récente révélation? intervint Jo en s'adressant à ma mère. Sans lâcher sa main, je me tournai vers lui.
    -Oui, cher prince, répondit-elle sèchement. Vous allez regretter vos paroles! Jamais vous n'auriez dû vous rencontrer.
    -Laena, m'interpella-t-il alors.
    -Oui, que veux-tu?
    -Ne m'as-tu pas promis plus tôt que tu expliquerais à tes parents que nous sommes faits pour vivre ensemble?
    Je hochai la tête après un instant d'hésitation puis me retournai vers ma mère.
    -Maman, je l'aime! S'il te plait, accepte.
    -Il n'a pas le droit de t'obliger à le faire!
    -Mais il ne me force aucunement... Enfin, je suis sûre qu'il ne le fera pas! Nous allons en discuter tous les trois, plus tard.
    Je lui souris pour essayer de la convaincre.
    -Il n'y a rien à discuter, j'ai décidé et il en sera fait ainsi, intervins Jo.
    -Non! Tu n'as pas à décider ça tout seul!
    -Je le fais si je veux, se défendit-il ardemment.
    -Laena, ne l'écoute pas. Il ne t'aime pas, il ne fait ça que par intérêt.
    -Ca suffit maintenant, reine déchue.
    -Je ne le suis pas encore!
    -Ne vous en faites pas, ce n'est plus qu'une question de minutes.
    -Comment ça? interrogeai-je le jeune homme.
    -C'est elle ou toi, mon ange.
    Un silence suivit sa déclaration.
    -Pardon? me risquai-je à demander.
    Dans un souffle, il fut juste en face de moi. Il me tendit une dague dont le pommeau était en or serti de plusieurs rubis et la lame dessinée finement. Je reculai devant cette arme sortant de nulle part, horrifiée.
    -Elle ou toi. Il n'y a pas d'autres choix.
    Je resserai l'étreinte de ma main et elle en fit de même.
    -Jamais je ne ferais une chose pareille! Te moques-tu de moi? Je ne trouve pas cela drôle! S'il te plait, range ça. Tu sais très bien que j'en ai horreur!
    -Tue-la! Elle s'oppose à notre mariage, c'est ce qu'elle mérite! Depuis que je t'ai rencontrée, elle m'a toujours empêché de t'aimer comme je le voulais.
    -Je ne peux pas faire ça!
    -Tu en es capable!
    -Non!! Je m'y refuse!
    -Fais-le.
    Il me menaça du regard. C'était la première fois qu'il le faisait, et j'eus terriblement peur. Ses yeux n'étaient plus que deux pierres noires, animées d'une lueur assassine.
    Voyant mon refus catégorique, il pointa la lame à quelques centimètres de mon visage.
    -Tu ne voudrais pas mourir si jeune?!
    -Je... je croyais que tu m'aimais...
    J'étais complètement bouleversée, tout autant que troublée.
    -Je t'aime, n'aie aucun doute là-dessus. Mais je n'hésiterai pas à te transpercer si tu n'acceptes pas ma condition.
    -Quelle condition? Oser demander à ma fille de me tuer! J'avais raison, vous êtes et resterez à jamais un monstre.
    -Vous avez totalement raison, très chère.
    -Jonathan... Je t'en prie, arrête là ton délire.
    -Je ne délire pas! Et je t'obligerai bien d'une manière ou d'une autre à faire ce que je veux!
    Une soudaine et violente douleur s'empara d'abord de ma tête, puis se propagea bien vite dans tout mon corps. C'était la première fois que j'avais aussi mal, sans savoir d'où cela pouvait provenir.
    -Laena! s'écria ma mère d'une voix plus qu'inquiète.
    Je m'effondrai sur le sol, l'entendant à peine. Mes oreilles bourdonnaient méchamment et la réalité m'était difficile à percevoir.
    -Laena... fais ce qu'il te dit. Vas-y, je suis prête à mourir! Mais relève-toi, mon petit cœur. Je ne supporte pas de te voir dans cet état.
    Pendant un long moment, je perçus ces paroles qui ne cessaient de s'infiltrer en moi.
    -Non, ne me demande pas ça! Je t'en supplie, arrête de me le demander!
    Un atroce goût prit alors possession de ma bouche. Ca ressemblait étrangement à du sang, sans que je puisse assurer que c'en était réellement. Les invités s'étaient écartés mais admiraient avec attention le spectacle. Qui gagnerait? En tout cas, pas moi, c'était sûr.
    J'entendis au loin des cris, mais j'étais beaucoup trop prise par ma douleur pour pouvoir faire quelque chose. Je ne voyais rien, je ne sentais plus rien, mis à part ce qu'il se passait à l'intérieur de moi.
    Soudain, tout s'effaça pour revenir à la salle. Je rouvris péniblement les yeux, ressurgissant comme d'un profond sommeil. Je me tenais debout, la dague en main et couverte de sang, le cadavre inconscient de ma mère à mes pieds. Lorsque je réalisai la situation, plusieurs secondes plus tard, je sursautai en lâchant la lame qui s'écrasa au sol dans un bruit atroce. Je m'éloignai de quelques pas, n'y croyant pas. Cela devait être le fruit de mon imagination! Elle ne pouvait pas être devant moi. Je ne pouvais pas avoir fait ça! Je détestais tout ce qui attrayait à la violence, au contraire d'elle que j'aimais tant!
    -Tu l'as fait, je suis fier de toi.
    J'étais complètement déconnectée de ce qu'il y avait autour de moi, bien que revenue de cet étrange état.
    -Ma... maman...
    Je me laissai choir près d'elle, n'osant pas la toucher.
    -Non... c'est... impossible...
    -Il va falloir t'y faire. Maintenant, tu as du sang sur les mains, tout comme moi.
    Il souriait mais je ne le remarquais même pas. Mes yeux étaient rivés sur elle, indécollables de son visage qui avait repris une teinte sereine. Je pris la main semblant déjà se refroidir dans les miennes et la serrai contre mon coeur dans un mouvement compulsif. Les larmes ruisselaient sur mes joues comme des torrents de pluie les jours de tempêtes, tandis qu'un immense vide se créait en moi, signe des ravages de la tornade.
    -Pardonne-moi, je ne voulais pas. Pardonne-moi je t'en prie. Je t'aime! Reviens... Tu n'es pas morte, n'est-ce pas? Je ne voulais pas te toucher... Mais tu n'es que blessée, pas vrai? Tu ne peux pas mourir! Tu ne peux pas me laisser seule. Je suis désolée, tellement désolée. Jamais je n'aurais dû... Réveille-toi... Je t'en supplie, maman! Lève-toi, ouvre les yeux.
    J'avais beau la supplier, totalement désespérée, elle ne bougeait plus.
    -Elle ne reviendra pas, tu l'as bel et bien achevée. C'est toi qui l'a tuée, personne d'autre.
    -Je ne pourrais jamais faire une chose pareille! Tuer quelqu'un... C'est horrible!!
    -Et pourtant tu l'as fait, continuait-il de me dire.
    Il s'abaissa et me releva. Je résistai pour rester aux côtés de ma mère mais il réussit à me mettre debout et je dus lâcher sa main, parfaitement bouleversée.
    -Tu m'as laissée... faire ça...
    Je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle.
    -Il le fallait. Elle était contre nous, elle ne nous aurait jamais permis de nous marier!
    -Je ne voulais pas...
    -Je sais, me dit-il doucement, je sais que tu ne le voulais pas. Mais c'est fini maintenant, tu n'as plus à t'en faire.
    Il attrapa mon visage entre ses deux mains pour que je le regarde. Il n'y parvint cependant pas aussi vite qu'il l'aurait voulu.
    -Elle est... morte!
    -Tu n'as jamais vu de mort de ta vie? se moqua-t-il légèrement.
    Je secouai très faiblement la tête pour signifier que non. Il en fut un peu surpris, mais sans plus.
    -Bon, très bien.
    Je tournai enfin les yeux vers lui et croisai son regard. Il m'était des plus insupportables de le faire, mais je n'avais d'autres choix.
    -Tu l'as fait, et donc tu vivras. Une vie pour une vie, ce pari est raisonnable, non?
    -Je ne voulais pas... murmurai-je encore une fois.
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